Body Mas Index, Depressive Symptoms, and Overweight Concerns in Elementary School Children. ERICKSON J.J. et al. Arch. Pediatr. Adolesc. Med. 2000 ; 154 : 931-935
Alors que chez l'adulte les liens entre obésité et dépression sont reconnus, les données manquent chez l'enfant. Huit cent soixante huit enfants en surpoids, âgés de 8 ans en moyenne et provenant de 13 écoles élémentaires du nord de la Californie, ont participé à cette étude pour évaluer le retentissement psychologique éventuel de leur surpoids.
Ils ont été répartis en 3 groupes selon leur Indice de Masse Corporelle : IMC inférieur à 16,8 kg/(m)2, compris entre 16,8 et 20,8 kg/(m)2 et au delà de 20,8 kg/(m)2, ce dernier groupe étant défini comme obèse.
Les symptômes dépréssifs ont été évalués d'après le " Chidren's Depression Inventory ", échelle simplifiée de 10 items couramment utilisée chez les préadolescents, fondée sur les critères d'humeur négative, d'absence de plaisir, de mauvaise estime de soi… Le vécu du surpoids a pu être objectivé par 5 items du " Kids Easting Disorder Survey ", qui permet d'autoévaluer les troubles du comportement alimentaire, la perception de l'image de soi, le désir de maigrir…
À la lumière de tous ces critères, il semble que les garçons en surpoids n'aient pas plus de symptômes dépressifs que leurs pairs. En revanche les filles, d'autant plus qu'elles de sentent concernées par leur surpoids et que leur IMC est élevé, présentent plus de psychopathologies et de dépressions que les fille sans surpoids. On pensait jusqu'à présent que de tels symptômes n'apparaissaient qu'après la puberté. Il semble donc important de connaître les problèmes émergeant dès l'âge de 8 ans chez les filles, afin de prévenir, si possible, le développement ultérieur de troubles du comportement alimentaire.